Pause repas (2011)
L'entrée de la rue
Au cours de nos voyages, pour ADV Togo, nous nous arrêtons pour manger, bien souvent sur des marchés, mais aussi dans des villages, dans des restaurants...
Tous ne sont pas comme celui là, certains se raprochent du style petit restaurant à la française, avec des tables, des chaises, des serveurs mais aussi des couverts du style assiettes, fouchettes, couteaux...
Ce jour là, nous allions de villages en villages, Kodjo a voulu me montrer un restaurant traditionel de petit village. C'est l'endroit où l'on peut s'arrêter pour manger, donc un restaurant. Ce jour là, notre arrêt était à Vogan.
Devant la porte, pas d'indication, il faut être Kodjo pour connaître. Un grand mur et une petite porte de bois comme tous les voisins.
A l'intérieur, une grande cour avec une petite maison qui tient debout, je ne sais comment, les jours de grandes pluies, qui arrivent plusieurs mois par an, les propriétaires doivent ravaler régulièrement les murs extérieurs.
Refaire le plafond et la charpente ne serait pas du luxe, mais tant que ça tient, on fait avec.
Dans la cour, le restaurant
Le plafond... à refaire
Dans cette cour, la cuisine avec ses accessoires, le plan de travail (au premier plan) et derrière, les fourneaux.
Tout est autour d'un abri de style apatam.
En Afrique de l'ouest l'apatam est une construction légère formée d’un toit fait de végétaux (toit de branches et de paille de mil entassés par exemple) soutenu par des piquets.
Le four, est une construction de terre locale, qui permet comme le four du boulanger, de mettre à cuir à l'intérieur, mais pas forcément un aliment comme le pain, mais aussi une gamelle. Ce qui permet, avec moins de combustible, de venir à température et de conserver la chaleur.
Ne parlez pas hygiène, ici, pas de produit cru pour nous, que du bouillit et du cuit (++). depuis des années que je me rends au Togo, je n'ai jamais été malade en sortant de ces restaurants.
La cuisine
Le founeau...
...permet de chauffer et conserver la température...
...pour le ragout
La cuisinière en pleine préparation, sur la table où nous mangerons
Ce jour-là, c'est à trois que nous nous sommes retrouvés au restaurant, je ne sais pas si à quatre nous aurions eu de la place.
Notre hôtesse, cuisinière et serveuse, vient nous faire choisir les morceaux de viande que nous préférons, tête comprise.
Ça ressemble à un porcelet ou à un marcassin. Nous sommes dans une région où il y a des petits élevages de porcs, ce sont de petits animaux comparés à ceux de la Mayenne, j’en ai déjà rencontré dans des villages en semi-liberté, mais aussi en porcherie. Ils ne ressemblent pas entièrement aux nôtres, mais par contre, au goût, je vous conseille de venir les tester.
Kodjo à ma droite et à ma gauche, le chauffeur qui nous a transporté de villages en villages. Il n’est pas forcément de tradition que les chauffeurs accompagnent leurs clients, mais nous, nous préférons que les nôtres mangent correctement et puissent dormir correctement, pour notre sécurité.
Bien évidemment, si je puis dire, nous n’avons pas eu d’entrée, pas eu de légumes et pas de dessert. Pour la boisson, nous avons demandé à la fille de la cuisinière, d’aller acheter des bouteilles d’eau au vendeur du coin. C’est un restaurant, mais il ne faut pas exagérer.
Le ragout sera vendu dans la rue, dans des barquettes pour des personnes du village, des ouvriers ou des gens de passage. C’est comme ça que vous trouvez de quoi manger à beaucoup de coins de rues. Un stand pour la viande, un stand pour les boissons, un stand pour les fruits (ananas, bananes cuites ou crues, avocats, oranges…). Nous préférons le restaurant qui nous permet de nous mettre à l’abri de la poussière et du vent parfois chargé de sable (surtout ce jour là où l'harmattan souflait).
Nous devons choisir les morceaux que nous mangerons, sa fixera le prix que nous accepterons de payer après négociation
Les coins repas, le même que celui de la préparation